Les raccourcis ne sont pas toujours simples à éviter, notamment lorsqu’on parle de musique et de la communauté manouche ou gitane. On vous propose un chemin de traverse pour cette soirée, qui mène à une scène actuelle hyper riche et talentueuse, à l’image de l’énergie de ces peuples aux cultures fascinantes et ancestrales. Zinda Reinhardt, la bien nommée, chante en sintikès – la langue tsigane, dialecte des Sínté – une musique moderne, métissée et déroutante, mélangeant la percussion de l’électro, le lyrisme de la pop et l’énergie punk. Elle incarne une image de liberté de la femme et de l’artiste, entre sorcière gitane et icone pop.
Pris dans ce tourbillon, nous n’en finirons pas de danser car Mimaa ne laisse aucun répit à son auditoire en jouant avec les codes de la trap, de la musique latino et du flamenco. Solaire, pétillante et attachée à ses racines, la chanteuse alésienne lit votre avenir au fil de ses EP, après la carte « Amore », c’est celle du « Soleil » qui est sortie ; rassurez-vous, il est radieux et surtout annonce une foule de sourires et de danses pour ce jeudi 22 février 2024. Vous n’êtes pas prêt·es.
Fille du vent, descendante de Django, Zinda Reinhardt sera toujours en quête de ses racines, malaxant le moderne et l’ancien, remixant éternellement son grand voyage, sorte de résilience créée pour un idéal au présent. Dans sa musique, elle est ambassadrice de la langue Sintikes, la langue officielle des sintis, communément appelés les gitans, exprimant au mieux son esprit de liberté et d’aventure, manière aussi de se ré-approprier son héritage. Zinda casse les codes, s’épanouit dans l’électro, tendance artistique la plus forte du moment, qui permet d’exprimer, au-delà des normes actuelles, son ouverture et sa diversité. Son cursus musical est tout à son image : classique et cultures urbaines, avec là encore, cette impérieuse nécessité de sortir des silos et de briser les chaînes.
Après avoir tiré la carte de l’amour sur son premier EP, « Amore », Mimaa tire une deuxième carte de tarot avec « Soleil » : celle des racines, de la famille, et de l’histoire de l’artiste qui tire ses origines du Sud de la France. Il y a en effet beaucoup plus d’optimisme à l’écoute de ce deuxième EP, plus intime et mélancolique et pourtant porté en permanence par des mélodies festives, nourries de multiples influences et vouées à faire de Mimaa une chanteuse-compositrice populaire. Au sens le plus noble du terme.
