OCTOBRE – Winston McAnuff & Fixi - 26.10.18

26.10.2018

Le vendredi 26.10, c’était Winston McAnuff & Fixi

Bon, pour ceux qui ont suivi, ma soirée de la veille s'était terminée à Trop Tard et demi. Celle du lendemain (donc du jour d'aujourd'hui de ce jour qui est raconté ici) a commencé par :

1) une sieste ratée
2) des courses ratées (ah bah oui, la CB marche plus, tu t'souviens ?)
3) une préparation de soupe ratée (fallait paaas secouer la brique UNE FOIS OUVERTE)
4) une préparation de repas de midi pour artistes tatillons.

 

 

Okay, arrêtons-nous plus longuement sur le point numéro 4. Comme vous avez déjà pu le lire lors de la 2ème partie de cet article, il nous arrive de faire des courses pour nos artistes. Ils nous envoient ce qu’on appelle dans le jargon (= en anglais, hein, on s’refait pas) un « rider ».
Des fois, c’est juste une bouteille de jus de mangue. Des fois, c’est des cartes postales pré-timbrées, ou une spécialité locale. D’autres fois encore, c’est une bouteille en verre d’1 litre de tonic australien aromatisé à l’agave et à la lavande biologique.

Bon, c’est normal hein, quand on passe des heures dans un train ou dans un van inconfortable, qu’on débarque tous les deux jours dans une salle pleine d’inconnus, on a envie d’avoir ses petits repères, même si ce n’est qu’un paquet de cookies à la noisette. Nous on aime les chouchouter en plus, nos artistes chéris.

 

… Mais !

MAIS.

Mais quand tu te casses la tête à retourner le rayon des soupes (demandée sur le rider) pour en trouver une VEGAN parce qu'un des musiciens est vegan ET QUE MOI MONSIEUR JE RESPECTE LES REGIMES ALIMENTAIRES DE CHACUN, et que je ne me contente pas d’un « Oh allez, de la protéine de lait en poudre, il le saura pas, hihi », pour qu'en arrivant, la tour-manageuse (= la nounou des artistes pendant une tournée) se fende d’un "Haaa, mais ouii, mais j'aurai dû le préciser sur le rider parce que là c'est pas clair, c'est assiettes de fromage et charcuterie OU soupe, hein… » …
Et que finalement, deux minutes après, son musicien débarque en claironnant : "Euuuh, y'a que de la salade pour les vegan ?" Bon.

Bon. Bon, bon bon.

Je lance la soupe (dans la casserole). Monsieur Vegan débarque : "Euuuh, vous auriez un économeee pour ma carooootte ?". Mec. Sérieusement ? T’es vegan mais ta carotte elle est pas bio ? Mange la peau, nan ? C’est pas le moment de réclamer un économe, là, tu vois bien !
Ah oui parce que nan oui, j'ai pas précisé, mais y'avait à ce moment-là un type de la ville qui débouchait  l'évier de la cuisine et que nos couverts étaient donc littéralement répandus dans toute la pièce.
Je propose à M.Vegan une mandoline (pour râper, pas pour jouer) et monsieur fait la moue.

 

 

BOn. BOn bOn bON.

Je retourne la cuisine et lui dégote un économe. ET un couteau qui coupe, et qui n'ait PAS touché le fromage... tout en faisant la conversation au type de l'évier pour savoir ce qui avait causé le bouchon, en dénichant le poivre pour Machin, noter les instructions pour la pâte-déboucheuse-de-la-mort pour l’évier, et réchauffer la soupe de la copine du fond.

BON.

Je remets la soupe sur le feu. Je la raaaaaamène dans le hall. LE gars. LE GARS. LE GARS VEGAN. MANGE. DU JAMBON.

Là-dessus, Ben débarque : "Ouais, bon, en fait, tu te souviens de la gousse d'ail qu'il demandait en loge ? Bah c'est VRAIMENT important, il la lui faut, il en fait une décoction avec du miel visiblement."

Parfi parfait parfo, de l’ail et du miel, oui oui, bien, je reprends ma CB (bah oui celle de Django marche TOUJOURS PAS, je vous le rappelle) et m'apprête à repartir au Leclerc.

Là, le gars de l'évier intervient : "Euh, excusez-moi... Je veux pas paraître indiscret, mais, c'est quoi votre rôle ici exactement ?". Gars, I DON'T KNOW.

Enfin, je retourne au Leclerc, prends une gousse d'ail à 30 CENTIMES et fait 18mn de queue, pour qu'au moment de la scanner, le type me fasse : "Euh, mais mademoiselle, la CB c'est pas en-dessous d'un euro".

AHAHAHA.

Bref, tout ça pour vous dire que Winston a reçu la gousse d'ail la plus chère de l'humanité, parce que je l'ai faite scanner 4 fois, histoire de pouvoir régler.

Nan mais sinon, ça va hein.

Enfin voilà, maintenant vous en savez un peu plus sur l'envers du décor. Les artistes, ça mange.

En parlant d'envers du décor, on avait aussi ce soir-là, non pas un, mais DEUX Face A Face B ! L'un avec l'association Lupovino, l'autre avec pas moins de 45 étudiants, avec le CROUS de Strasbourg.
Vous pouvez évidemment suivre les liens que je vous mets dans l'article pour vous renseigner sur le principe de nos Face A Face B !

Bon, ensuite vous connaissez l'histoire, on a installé le bar, le concert a commencé, y’avait pleeeeeein de monde (ah oui, j'ai même pas précisé : on était encore complet) mais j'ai tout de même réussi à caser une deuxième interview avec un bénévole que vous aurez l'honneur de lire d'ici quelques jours.

Pour ce qui est des artistes, le groupe a dû sentir à quel point le public était chaud, parce qu’ils ont fait près de 2h de set,  et on a dû mettre à peu près autant de temps à guider le public vers la sortie à la fin. Eh oui. Convivial, ce nouvel espace d’accueil. Winston a même dit que cette date "était la plus belle chose qui lui soit arrivé ces six derniers mois". Mais ils ont pourri mon bar avec du marqueur indélébile en dédicaçant des affiches.

Euuuuuh voilààà, je crois qu'on a fait le tour. Rien d’autre, on est bons ?

Ah, si.

Devinez quoi.

Il l’a pas mangée, sa gousse d’ail.

 

Et voilà, c’est déjà tout pour les concerts du mois d’octobre ! Rendez-vous fin novembre pour un nouveau récap’, et dès la semaine prochaine pour de nouveaux articles et interviews !