Antenne iNOUïS du Printemps de Bourges

Une mission de territoire à dimension nationale
17.10.2022

Les iNOUïS du Printemps de Bourges est un dispositif national de repérage et de sélection de nouveaux talents artistiques. Il s’appuie sur 28 antennes territoriales françaises et francophones et plus de 350 professionnel·les qui défrichent sur tout le territoire les musiques d’aujourd’hui et de demain. Depuis 36 ans, le Réseau Printemps participe ainsi au développement et à la professionnalisation des projets artistiques émergents, et offre la possibilité aux artistes/groupes de rencontrer professionnel·les et public. Pendant 18 années, l’antenne alsacienne fut portée par Olivier Dieterlen, directeur du Noumatrouff de Mulhouse. Un gros travail auquel nous rendons hommage en prenant le relai de cette belle mission qui nous tient à cœur. C’est donc notre co-directeur Benoît Van Kote qui pilotera le dispositif, en s’appuyant sur de précieux relais en Alsace.
Rencontre avec Rita Sa Rego, directrice du Réseau Printemps.

Salut Rita, peux-tu nous préciser ton rôle de direction du Réseau Printemps à l’année et pendant le festival ?

Bonjour ! Mon rôle de directrice de Réseau Printemps est de fédérer et de coordonner toutes les antennes à l’année et de mettre en œuvre le dispositif d’accompagnement d’artistes émergents Les iNOUïS ! Je m’assure également que la direction artistique des iNOUïS soit en lien et en adéquation avec celle du festival. Toute l’année je me déplace aux quatre coins de France pendant les différentes phases de sélection pour aller à la rencontre des différents professionnels qui participent au dispositif et des artistes, bien sûr ! Avec mon équipe, nous mettons en place des actions d’accompagnement et de diffusion aux artistes sélectionnés, résidences, stage de structuration, participation à des festivals… Une fois que les artistes sont sélectionnés, nous préparons l’échéance « Printemps de Bourges ». Mon rôle sera de veiller à ce que cette échéance importante pour le développement de leur carrière se passe dans des bonnes conditions (technique, logistique, la communication, les interviews médias ou encore les rendez-vous professionnels).

Donc tu as des oreilles partout, quel regard portes-tu sur la scène émergente française ? Et alsacienne ?

La scène émergente française actuelle est très active et pleine de vitalité. Malgré les deux années difficiles que nous venons de passer, la création musicale ne s’est jamais arrêtée ! On a cru à un moment qu’il y aurait un ralentissement, que la création musicale s’estomperait ou stagnerait un peu mais l’effet a été presque inverse. On a jamais eu autant de création, autant de nouveaux artistes, de projets et groupes qui ont émergés pendant cette période. Et c’est plutôt une bonne nouvelle. Quant au territoire alsacien, il est dans la même dynamique que les autres régions. Il y a toujours de la nouveauté, des nouveaux artistes, nouveaux projets. C’est très excitant !

« La scène émergente française actuelle est très active et pleine de vitalité.
Malgré les deux années difficiles que nous venons de passer, la création musicale ne s’est jamais arrêtée ! »

Ils sont nombreux, mais quel est selon toi le principal critère de sélection d’un tel dispositif ?

Oui nous avons quelques critères de sélection mais le plus indispensable, selon moi, soyez vous-même, soyez sincère ! Pas évident par les temps qui courent de se frayer un chemin parmi la multitude de propositions qui existent, un propos sincère et unique sera toujours apprécié.

Tu as certainement de croustillantes anecdotes à nous révéler sur le dispositif des iNOUïS… Une bonne et une mauvaise ?

Ah oui j’ai plein d’anecdotes. Des artistes qui ont le tract avant de monter sur scène au point de perdre leur voix ! Des pleurs d’émotions à l’annonce d’un prix et un groupe sélectionné pour le festival qui s’est désisté… une première en 36 ans !

Pour finir, tu nous lâches ton coup de cœur des derniers iNOUïS ?

Je n’ai pas un coup de cœur, mais 33 !